Institut Royal Des Etudes Stratégiques
10100 Avenue Azzaïtoune, Rabat (RABAT-Maroc)
Titre : | Sociétés contemporaines n°71 2008 : Varia |
Type de document : | texte imprimé |
Editeur : | Presses de Sciences PO, 2008 |
Collection : | Sociétés Contemporaines |
ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-7246-3130-2 |
Format : | 24 cm |
Mots-clés: | Sciences politiques |
Résumé : | EDITORIAL Les deux premiers articles de ce numéro constituent l'amorce d'un dossier sur l'analyse des évolutions des études de genre en Europe. Dans les années 1970, le féminisme qui se développe dans la plupart des pays occidentaux prend des formes variables selon les sociétés et les systèmes politiques. La diversité des outils conceptuels élaborés dans le cadre des recherches féministes, et notamment leurs constructions théoriques, traduit celle des enjeux sociaux mais aussi des traditions épistémologiques et académiques. En témoigne notamment la difficulté des féministes françaises à adopter la terminologie genre, lui préférant, en homologie au marxisme, l'utilisation du terme « rapports sociaux de sexe ». Ces différences - mais aussi la reconnaissance académique variable de ce nouveau champ de recherche selon les contextes nationaux -ont entraîné malentendus et occultations réciproques, particulièrement entre les féministes des États-Unis et les féministes françaises. Ceci explique par exemple que le travail de Judith Butler n'ait été traduit que récemment en français (2005) alors qu'il a été disponible presque immédiatement en Allemagne (1990). Associée à une mouvance « queer » qui se réclame de ses travaux, Judith Butler est avant tout une philosophe des modes de subjectivation et une critique politique des normes et de leurs effets psychiques. Elle publie plusieurs ouvrages, mais c'est Gender Trouble qui la rend brusquement célèbre. L'article de Patricia Purtschert apporte une contribution importante à la réflexion historique comparative, en montrant que la controverse qui a surgi au moment de la publication de cet ouvrage en Allemagne s'est principalement construite autour de la querelle « égalité/identité », débat dominant des années 1990, et qu'il a connu de ce fait une tout autre réception qu'en France, où l'ouvrage a été d'emblée reçu dans le cadre des débats autour des orientations sexuelles et de l'hétéronormativité. C'est une autre facette des débats féministes qu'explore l'article de loana Cîrstocea, en proposant une analyse de la diffusion des études sur le genre dans la transition post-communiste. Elle montre l'existence d'un « malentendu » entre féministes de l'Est et féministes de l'Ouest à propos de l'émancipation des femmes ; laquelle prend des formes spécifiques d'une culture politique à l'autre, notamment concernant la division privé/public et la famille. Les féministes de l'Est dénoncent violemment l'inadéquation des concepts occidentaux pour rendre compte de leurs luttes et revendications. Ce « malentendu Est-Ouest » débouche, à travers la revendication d'une spécificité des sociétés est-européennes ancrée dans l'expérience des régimes socialistes, sur la réévaluation critique de certains concepts consacrés de la réflexion féministe classique. Se rapprochant d'autres féminismes « dissidents » (postcolonial ou noir américain), les intellectuelles est-européennes mettent en question l'ethnocentrisme de la production scientifique occidentale |
En ligne : | http://www.librairiedialogues.fr//ws/book/9782724631302/unimarc_utf-8 |
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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aucun exemplaire |
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